L'ennemi intérieur
D'où vient cette petite voix dans nos têtes ?

Des ombres noires planent sur nous.
Ce sont nos maîtres obscurs...
(Le visage éffacé- Eldo Gallil)
C'est une vision de cauchemar assez dérangeante.
On dirait une pub pour un film de science-fiction horrifique.
Et pourtant...
Le silence intérieur étant une des conditions pour atteindre le corps de Rêve, il arrive un moment où l'on doit apprendre à maîtriser ses pensées afin de les faire taire. Mais voilà, ces dernières ne nous obéissent pas et semblent même avoir leur propre indépendance. Il y a quelque chose qui cloche en nous !
La question se pose :
D'où viennent nos pensées ?
On serait tenté de croire qu'elles naissent dans notre tête et plus précisément dans ce réseau tentaculaire de 100 milliards de neurones qu'est notre cerveau et qui possède plus d'un million de milliards de points de connexion, les synapses. C'est en tout cas ce que suggèrent les neurologues. Mais, en réalité, ceux-ci ne font que constater qu'il se passe quelque chose dans notre cerveau quand nous pensons sans pouvoir vraiment déterminer comment celles-ci sont créées. Des philosophes comme Aristote et Averroès considéraient que la pensée n’avait pas besoin d’organe pour se produire. Quant aux sorciers de l'ancien Mexique qui pouvaient aller au-delà des apparences grâce à leur faculté de Voir, ils avaient découvert que la plupart de nos pensées venaient d'une implantation étrangère logée dans le centre d'énergie situé au somment de notre tête.

L'imagination des artistes s'appuierait-elle sur une réalité cachée ?
Beaucoup d'auteurs ont écrit des histoires sur le thème d'extraterrestres visitant notre monde. Parfois, ceux-ci sont bienveillants, mais le plus souvent, ce sont d'horribles créatures prédatrices qui nous tuent ou nous kidnappent ou, pire encore, qui parasitent notre corps et notre esprit, comme les "Goa'uld" dans la vieille série américaine “Stargate SG-1”.

Y a-t-il un complot derrière les complots ?
Le Nagual Don Juan Matus disait que les êtres humains avaient conscience d'une manière subliminale qu'ils étaient victimes d'une odieuse manipulation. En l'occurrence d'une implantation étrangère au niveau de l'esprit. Une intuition qui s'exprime de façon déformée à travers toutes ces théories complotistes qui pullulent sur internet.

Sommes-nous vraiment le prédateur ultime ?
L'Homme se targue de s'être hissé au sommet de la pyramide alimentaire grâce à son intelligence et son savoir-faire technologique. Il aura beaucoup de mal à admettre qu'il puisse être la proie d'entités invisibles. Il en tomberait de son piédestal. Son orgueil, mais aussi sa raison scientifique, lui interdit d'envisager une telle hypothèse.
À moins que l'esprit en lui qui refuse cette possibilité soit justement celui d'un intrus ?
Les fées, les anges et les démons existent-il ?
Pour les praticiens expérimentés du Rêve, l'existence d'êtres issus de mondes autres que le nôtre et qui sont invisibles à nos yeux ordinaires est un fait avéré. Ils peuvent les rencontrer au cours de leurs pérégrinations nocturnes, et parfois aussi dans leur vie quotidienne (voir la page du site "Les êtres inorganiques"). Il ne fait aucun doute pour eux que ces êtres exercent d'une façon ou d'une autre une influence sur les humains. Après tout, ils sont à la recherche d'énergie, tout comme nous le sommes. N'oublions pas que l'énergie est à la source de tous les échanges et de toutes les convoitises dans l'univers. Toutefois, selon les sorciers de l'ancien Mexique, il serait question ici de tout autre chose. C'est de prédation dont il s'agit, voire de parasitisme. D'après ces antiques voyants, les humains sont depuis des millénaires la proie d'entités inorganiques venues d'ailleurs dans l'univers. Dans le monde animal et végétal sur terre, le parasitisme est une des stratégies de survie qui est assez courante. On ne devrait donc pas s'étonner que ce mode de subsistance puisse exister entre des créatures organiques et inorganiques.
Connaissez-vous la théorie des anciens astronautes ?
Des auteurs comme Howard Phillips Lovecraft, Erich von Däniken, Jacques Bergier, Louis Pauwels, Zecharia Sitchin, Anton Parks, John Lash et d'autres encore ont émis l'hypothèse que les dieux de nos mythologies seraient en fait des créatures venues du cosmos. Toutefois, il existe des courants divergents parmi ceux qui défendent cette théorie des anciens astronautes.

Les plus optimistes (comme Nassim Haramein) pensent que ces divinités seraient des aliens humanoïdes qui auraient manipulé notre code génétique pour nous faire accomplir un bond évolutif. Ils nous auraient sortis de notre état primitif et barbare et en faisant de nous des êtres plus intelligents, capables de prouesses technologiques.

Les plus pessimistes, pour ne pas dire les plus alarmants, prétendent quant à eux que ces anciens dieux nous auraient domestiqués pour faire de nous leurs esclaves ou, pire encore, leurs sources de nourriture. Et, dans ce dernier cas, ils auraient même parasité notre esprit ou plutôt, ils nous auraient donné leur propre esprit avec lequel nous aurions fini par nous identifier. C'est ce qui est expliqué dans le livre “Le voyage définitif” du Nagual Carlos Castaneda où ces prédateurs cosmiques sont appelés : "Planeurs” (Flyers en anglais). Dans les romans d'Eldo Gallil qui repose sur la connaissance de l'ancienne Égypte, ils sont nommés Naâbis.

Göbekli Tepe - Turquie
Mais comment
tout cela a-t-il commencé ?
«Il y eut une époque où les Flyers furent tellement effrontés qu’ils étaient même vus en public, et les gens en firent des représentations de pierre.
Ces temps étaient obscurs, ils pullulaient partout.
Mais, à présent, leur stratégie est devenue tellement subtile que nous ne savons même plus qu’ils existent.»
(Le voyage définitif - Carlos Castaneda)
« Il y a bien longtemps, nos ancêtres ont conclu un pacte d’alliance avec des êtres célestes qui s’est révélé funeste pour leur postérité.
Et nous voilà, leurs descendants, chassés du jardin des délices.»
Le Visage effacé - Eldo Gallil

À un moment de notre histoire, notre esprit a basculé vers le côté droit (voir la page du site "Corps gauche - Corps droit). En reléguant notre corps gauche dans l'oubli, nous avons perdu notre lien profond avec la nature. Est-ce la chute du paradis que mentionne la Bible ? Après cette funeste expulsion, le monde nous est apparu de plus en plus concret, matériel, fonctionnel. Qui se cache derrière le fameux serpent tentateur du texte sacré ? Le diable, disent les croyants. Pour les sorciers de l'ancien Mexique, ce sont des prédateurs inorganiques venus d'ailleurs dans l'univers : les Flyers.
Avez-vous une petite voix dans la tête qui vous parle sans cesse ?

Dans la Grèce antique, Socrate avait son “daimôn” qui était une sorte de génie personnel qui lui inspirait des pensées. Plus tard, dans les traditions monothéistes, on disait que c'était le diable ou le démon qui s'insinuait dans nos têtes pour nous susurrer ses mensonges. On parle aujourd'hui de “dialogue intérieur”, de mental, d'ego, de petite voix. Dans les romans d'Eldo Gallil, notre esprit du quotidien serait en réalité une implantation étrangère qui est nommée “Isfty” (un mot tiré de l'ancien égyptien et qui désigne celui qui crée le désordre) et aussi “le chuchoteur”. Dans le groupe du Nagual Carlos Castaneda, cet esprit imposteur porte deux prénoms humoristiques “Bobby et Seymour” au tempérament très différent.

Observer le penseur
Comme le préconise Eckhart Tolle, c'est en épiant discrètement notre dialogue intérieur que l'on peut s'apercevoir que le mental est un intrus qui nous maintient dans la confusion et le souci de soi.

L'autre esprit
Par la méditation, en pratiquant la respiration ventrale ou la respiration de la matrice pour les femmes, on peut prendre conscience qu'il existe au fond de nos entrailles un espace obscur et vide de pensée où se niche un autre esprit. L'esprit du corps gauche (voir la page du site "Corps gauche-Corps droit")
Est-il raisonnable de croire à l'existence des Flyers ou des Naâbis ?
Il ne s'agit pas de croire ou de ne pas croire à leur existence, il faut être tout simplement pragmatique et vérifier par nous-mêmes ce scénario. Pour développer le corps de Rêve, on est amené à accomplir dans l'état de veille certaines activités comme les "ne pas faire", la récapitulation, la contemplation, sans oublier une pratique corporelle comme les "passes magiques". Toutes ces tâches conduisent à stopper le flux incessant de pensées et aident à séparer Djet de Neheh, autrement dit le corps gauche du corps droit (voir la page “Corps gauche-Corps droit”). À la longue, arrive un moment où Il devient clair que deux esprits cohabitent en nous comme on peut le lire dans "Le voyage définitif" du Nagual Carlos Castaneda ou dans "Le visage effacé" d'Eldo Gallil.
Deux esprits dont un s'enracine dans nos entrailles et l'autre dans la tête. Ce dernier émanant d'une source étrangère.

«La rencontre avec les Flyers se fait graduellement. Au début, nous ne les remarquons pas. Mais un apprenti commence à les voir dans ses Rêves, puis à l’état de veille, chose qui peut le rendre fou s’il n’apprend pas à vivre comme un guerrier.
Une fois qu’il a compris, il peut les affronter.»
(Rencontres avec le Nagual - Armando Torres)
Philéo :
La première fois où j'ai pu observer une de ces créatures, ce fut en Rêve. Je me trouvais dans une maison et je regardais par la fenêtre. J'ai alors pu apercevoir dans le jardin une forme allongée et d'un noir opaque qui planait au-dessus du sol de graviers. Elle se déplaçait lentement. Elle rôdait comme si elle était à la recherche de quelque chose. Cette fois-là, je n'ai pas vraiment eu peur, mais je me suis tout de même réveillé dans un réflexe de prudence.

Pourquoi l'univers a-t-il créé ces horribles Flyers ?
Ces créatures sont un constituant fondamental de l’Univers. C’est par leur intermédiaire que celui-ci nous met à l’épreuve. Les Flyers représentent pour nous un défi, disait le Nagual Don Juan Matus. Nous ne pouvons nous y soustraire et nous ne devons pas les mésestimer. Nous devons les vaincre pour que l'Univers laisse les êtres humains poursuivre leur voyage vers la conscience.
Pour les sorciers de l'ancien Mexique, c'était un fait énergétique incontestable que l'Univers éprouve de manière impitoyable toutes les créatures vivantes, organiques aussi bien qu'inorganiques. L'univers est par nature prédateur au maximum, mais pas prédateur au sens commun du terme, c'est-à-dire de profiter de la faiblesse d'une proie pour établir son pouvoir sur elle. Selon les sorciers de l'ancien Mexique, la condition prédatrice de l'univers signifie que l'intention de l'univers est de tester continuellement la conscience. Les prédateurs contraignent leurs proies à donner le meilleur d'eux-mêmes, et ainsi à évoluer, voire à muter pour survivre.
Sans prédateurs, l'univers stagne.
Tous les êtres vivants sont en fait des sondes énergétiques douées de conscience. À travers la pression que l'Univers exerce sur elles, il les oblige à accroître leur conscience et, de cette façon, à prendre conscience de lui-même.
D'où viennent nos peurs et nos angoisses ?
Voilà plus de 10 000 ans que les Flyers ou les Naâbis ont élaboré des stratégies pour nous soumettre à leurs intérêts. En nous domestiquant, ils ont fait de nous leur source de subsistance. Nous leur servons de nourriture et, dans ce but, ils exercent sur nous de manière quotidienne une implacable pression pour nous maintenir dans la préoccupation, la peur, l'anxiété. Exactement comme nous élevons des poulets pour les manger, ils nous élèvent dans des poulaillers humains que sont les villes pour ne jamais manquer de nourriture.

D'où viennent nos croyances ?
Ce sont les Flyers qui nous ont imposé nos systèmes de croyances, nos idées sur le bien et le mal, nos mœurs sociales. Ce sont eux qui suscitent nos espoirs et nos attentes, nos rêves de succès ou notre peur de l’échec, eux encore qui insufflent dans notre esprit convoitise, avidité et lâcheté et qui le rendent prétentieux, routinier et égocentrique. Ils sont extrêmement efficaces et organisés, et pour s’assurer de notre obéissance, de notre docilité et de notre apathie, ils ont accompli une manœuvre extraordinaire, extraordinaire, bien sûr, sur un plan stratégique, mais horrible du point de vue de ceux qui en sont victimes. Ils nous ont donné leur esprit. (Extraits du Voyage définitif - Carlos Castaneda)
Qu'est-ce que veulent les Flyers ?
Les sorciers de l'ancien Mexique ont "vu" que les nouveau-nés ressemblaient à d’étranges boules d’énergie lumineuse, recouvertes de haut en bas d’un revêtement brillant, un peu comme si une housse en plastique enveloppait étroitement leur cocon d’énergie. C’est cette couche brillante de conscience que consomment les Flyers. Dans “Liens d'ombre” d'Eldo Gallil, Aurélia, une guerrière-faucon, donne une description assez similaire en prenant comme exemple un abricot pour représenter l'humain sous sa forme énergétique. Elle explique que la pelure du fruit – qu'elle nomme “la robe d'or” ou “Sahou” – est ce que dévorent les Naâbis. Elle précise que Sahou est une conscience qui s'ajoute à notre conscience animale et l'appelle “Connaissance de soi”. Sahou, d'après elle, est ce qui différencie les humains des autres animaux sur Terre. Sahou serait comme un miroir dans lequel nous nous contemplons, mais un miroir de plus en plus magique dès lors qu'il n'est plus la proie de la voracité des Naâbis et qu'il peut se développer à nouveau.
Lorsque les êtres humains deviennent adultes, les Flyers ou Naâbis ont réduit ce Sahou qui enveloppe la sphère lumineuse humaine à un lambeau à hauteur des orteils. Cela permet tout juste à l’humanité de survivre. Cette étroite bande de conscience résiduelle est le siège de l’autocontemplation dans laquelle l’homme est irrémédiablement piégé.
En jouant sur cette autocontemplation qui est le dernier brin de conscience qui nous reste, les Flyers suscitent des éclairs de conscience qu’ils dévorent avec l’acharnement d’un rapace. Et pour les provoquer, ils nous donnent à résoudre des problèmes idiots et se nourrissent du flamboiement énergétique de nos pseudo-intérêts.
Ça craint,
les Flyers !!


C'est pas faux !
Nous sommes dans une sacrée galère !
Heureusement, il existe une issue... du genre étroite, mais bien réelle.

Comment se libérer
des Flyers ?
Avant d'être capable de s'affranchir de leur emprise sur nous, il faut se forger une détermination en acier trempé et ne jamais s'avouer vaincu, même si l'on se sent désespéré. Car c'est dans un état d'abattement que l'on se retrouve après le passage d'une de ces créatures. Démoralisé, vidé, au ras des pâquerettes. Les dépressifs connaissent bien ces états de profonde apathie. Nos existences présentent des hauts et des bas énergétiques. Ces bas sont la conséquence de la prédation qu'exercent sur nous les Flyers ou les Naâbis. Une fois qu'on l'a compris, on peut se remettre debout et aller se battre pour la "Reconquista".
Tomber sept fois et se relever huit..., comme le dit un haïku japonais.
« Les Naâbis ne sont pas ce genre d’adversaires que l’on peut chasser à coups de pied dans les fesses. On ne peut les combattre ni avec un arc et des flèches ni avec un sabre. En plus, ils sont insensibles aux exorcismes. Le seul moyen de leur échapper est de mettre notre attention en Ashem, puis de redonner à Djet sa juste place. C’est ce qui rend notre pelure dorée immangeable.»
(Liens d'ombre - Eldo Gallil)
Quelle stratégie pour lutter contre l'envahisseur ?
La tactique consiste à harceler l'esprit du Flyer en nous par la discipline et le silence intérieur. La discipline ici n'a rien à voir avec la discipline militaire. Elle peut faire penser à cette ancienne sagesse grecque que l'on nomme le stoïcisme. Une sagesse intérieure qui rend acceptables les situations difficiles et qui consiste à cultiver la sérénité en soi face aux problèmes imprévus, à la douleur comme à la passion. En opposant le silence intérieur à cette implantation étrangère qu'est le mental, celui-ci finit par disparaître, confirmant ainsi son origine extérieure. Bien sûr, le mental reprendra sa place en nous, mais nous aurons réussi à l'affaiblir et un processus se mettra en marche dans lequel l’esprit étranger perdra de plus en plus souvent de sa prédominance. Le Nagual Don Juan Matus affirmait que grâce à leur discipline, les guerriers éloignaient les prédateurs, ce qui permettait à leur couche brillante de conscience (Sahou) de se reformer et de retrouver progressivement sa taille normale. Les sorciers d’autrefois la comparaient à un arbre qui atteint sa hauteur et son volume si on ne le taille pas.
